HISTOIRE DE RESULTAT

RYAN LA-1172








Bon, il s'est passé un truc ces dernières semaines, j'en ai eu marre de courir pour rien.

Quand je dis courir je parle bien du "sport" pas du fait d'être débordée dans la vie. 

Vous savez que je cours depuis 2 ans, de manière assez régulière (entre 2 et 3 sorties par semaine) et je dois dire que contrairement à ce que je lis partout, je ne suis toujours pas en kiffe complet sur l'activité.

Ni déclic, douleurs aux jambes toujours présentes (massivement au niveau des tibias et des genoux, pour le moment, les médecins ne trouvent rien) et un plaisir vraiment très très relatif (une sortie sur 4 trouve grâce à mes yeux. Donc pour les matheux, ça fait 3 que je n'aime mais alors pas du tout). 

Mais je me suis (longtemps) convaincue que ma non appréciation de l'activité ajoutée à mon absence de prédisposition étaient finalement les points forts de la course. Je n'aimais pas trop et n'étais pas douée, il n'en fallait pas plus pour que j'y vois un intérêt nouveau, sûre d'être habitée de fierté et que ça suffirait. Oui c'est vrai que si ça coûte ça rend plus fier, mais puis-je tenir avec cette seule "carotte" qu'est la fierté?

Il y'a quelques semaines, j'en ai eu marre, j'ai trouvé que le jeu n'en valait pas la chandelle. Ca ne fonctionnait pas, ça ne m'apportait pas assez au vu de ce que j'y investissais.
Alors oui, j'ai gagné en endurance c'est vrai mais j'ai mal aux jambes, c'est une activité nécessairement douloureuse, ma progression (sûrement à cause de ces douleurs) se fait par tout petits paliers, je n'ai pas perdu un gramme (ouais même s'il n'y pas que du narcissisme, ça aurait été un truc bien agréable)... En vrai, il n'y a pas beaucoup de résultats et je n'ai plus envie de continuer, parce que je trouve que ça ne sert pas à grand chose.


Il manque un élément pour que cela fonctionne vraiment et c'est de ça dont je voulais vous parler aujourd'hui.

Je peux aller contre mon plaisir dans le sport (et même trouver une certaine forme de plaisir, vaguement masochiste, dans la galère physique. Une conséquence du sport que j'ai fait enfant.Un rapport à la souffrance physique comme quasi synonyme de la bonne intensité d'entrainement. J'ai même eu un coach qui disait (et ce n'est pas spécifique au basket ni même rare en sport) qu'un bon entraînement se manifestait toujours par une envie de vomir à la fin. Sinon, tu ne t'étais pas assez entraîné.... Tiens je m'égare ça change!) si j'y gagne quelque chose. Le progrès, le corps qui se développe, de meilleures performances... J'ai besoin d'une contre-partie et c'est, je pense, assez normal.
La course, peut-être parce que j'ai pas d'aptitude, vraiment je ne sais pas pourquoi, ne m'apporte pas beaucoup de contre-parties agréables. Voire pas du tout. La fierté c'est tout mais le prix pour ça est un peu lourd à payer.
J'ai persisté trop longtemps dans mon erreur même s'il y'avait des signes, je n'y prêtais pas attention imaginant qu'il s'agissait de la petite voix de ma paresse physique (vous avez été ici assez nombreux à évoquer les limites de ce système dans les commentaires, j'ai fait comme si de rien n'était).
Mais j'ai eu tort, j'aurais dû y prêter plus attention.

Avant la course, j'ai quasiment fait que des activités pour lesquelles j'avais des prédispositions, un goût et pour lesquelles j'étais plutôt bonne.
Et c'est drôle que j'ai réussi à me convaincre que la course était bien pour moi malgré ses immenses défauts (pour moi, je ne généralise pas).

J'ai repensé à une histoire pendant mon adolescence.
Je devais avoir 13 ans et quelques petits boutons sur le front.
Rien de dramatique, rien qui ne nécessitait l'intervention d'un dermato.
J'avais juste demandé à ma mère de m'acheter un petit gel nettoyant pour le visage. Au moins cher, dans les rayons de Cora, elle a pris un truc  Diadermine.
Je ne faisais rien d'autre que de me nettoyer le visage matin et soir avec ce gel lavant histoire que ça soit plus clean et d'avoir meilleure mine. 
Quelques semaines plus tard ma peau était redevenue jolie, quasiment nette.
Ca avait marché.
C'était chiant de se laver le visage matin et soir, mais ça avait marché.
Un matin, flemmarde, la peau en bon état, je me suis dit que je pouvais ne pas le faire, c'était bien déjà. Mais j'ai compris que si "c'était bien déjà" c'est parce que je le faisais assidument. 

Depuis cet âge là et ce savon liquide Diadermine, j'ai dû ne pas me démaquiller 3 fois... Et je suis la fille d'une femme qui ne se démaquille jamais... Et petite-fille d'une femme qui ne le fait jamais. Ca n'avait rien d'éducatif, j'ai continué à le faire parce que j'ai vite vu que ça fonctionnait. 

Je suis comme tout le monde certains soirs, ça me soule de le faire, mais les résultats constatés précocement ont marché sur moi et l'habitude s'est installée à force de force de voir que ça marchait. Pourquoi faire quelque chose de contraignant qui n'a aucun effet?  

Ouais à rien, je suis assez d'accord. 


La course est le contraire de cette histoire de "lavage de visage". Je n'ai quasiment pas de résultats dont aucun intérêt, donc même si j'ai mis du temps à comprendre, j'arrête. 

Je vais aller voir ailleurs (je sais pas trop où), faire d'autres sports (parce qu'arrêter le sport n'est pas une option) et aller dans une direction qui sera plus appropriée à mes besoins et à mes goûts.

Je t'embrasse, bonne journée (normalement à demain)

Commentaires

celine a dit…
C'est sans doute con ce que je vais dire, mais n'as-tu pas la possibilité de refaire du basket ?
Boucledar a dit…
Oui c'est ce que je me disais aussi pour le basket. Mais peut-être que y a pas? J'adorais les sports d'équipe petite, ça m'éclaterait bien plus que la course, la gym, le sport pour le sport quoi, mais je trouve que c'est vachement plus compliqué d'en faire une fois grand, passé l'époque étudiante.
katia a dit…
mon quotidien a changé grâce au livre de Johanna Hall La Marche Active
Elle propose une vision de l'activité physique comme quelquechose de fluide, non violent (pour l'esprit comme pour le corps)qui s'adresse à tous et demande de la régularité. Mon corps s'est transformé (plus musclé, plus étiré). Les bénéfices s'opèrent sur l'esprit, l'énergie, le sommeil. C'est ce qui marche pour moi, alors je propose.
Bravo pour ce blog tellement intelligent
Unknown a dit…
Je cours depuis presque aussi longtemps que toi (régulièrement, j'entends)
Comme toi, j'ai souvent l'impression de revenir à la case départ. Dès que j'arrête un peu le retour est tellement dur... ajouté à ça la clope et un peu trop de bières...

En revanche, la seule chose qui a changé ma perception du running et augmenté mon plaisir, c'est les objectifs. J'ai commencé par essayer des petits 10 kil, des mini courses près de chez moi. Avec ca est venue l'assiduité, forcée mais source de fierté. Quand je sortais 4 fois par semaine je me sentais au top. Je suis devenue sportive... Mais comme toi la course parfois me "décoit", j'attends une sortie au top, je suis prête, j'y vais et... j'ai envie de vomir, j'arrive pas a respirer, je galere, j'ai mal, je me dis ou est le plaisir?
Dans ce cas le je pousse un peu et je rentre. Trop dur. Je complete avec la salle de sport

Rien a voir mais je t'ai vue au Cos de Bordeaux il me semble, samedi dernier... J'y bosse :)

A bientôt Marie !
Anonyme a dit…
C'est pas pour te narguer mais moi, depuis 5/6ans, je n'ai jamais eu mal d'avoir couru, avec de bons progrès et résultats . Malgré un IMC autour de 25 et sans échauffement ,ni étirement, je n'ai jamais été blessé ou eu vraiment mal (bon c'est sur qu'après un semi-marathon je suis un peu KO). Tout ça pour dire que je pense qu'effectivement la course à pied n'est pas forcément adaptée pour tout le monde. Je vois mon mec, mince, en bonne santé mais qui se blesse régulièrement et je peux pas m'empêcher de penser qu'il a tort d'insister et qu'il devrait choisir une activité plus douce pour ses articulations visiblement fragiles (ou bien d'autres soucis (CF Lise de Tendances de Mode et ses problèmes de retour veineux qui ont cessé quand elle a fait une pause)).
Ecouter son corps c'est important! (Oui je suis sportive et intellectuelle :-))
Bonne journée!
Florence
Anonyme Amande a dit…
Ta decision est d autant plus valide que ca fait des annees que tu cours sans en tirer de benef...
J avais essaye aussi il y a 2 ans, je me suis force a mort au debut, c etait horrible (les douleurs, le soufflé court, l air ridicule, le temps lorrain), et puis au bout de 6 mois j ai lache l affaire et j ai trouve mon sport, la NATATION.
J ai double mon temps en quelques mois, j ai des jambes superbes et musclees, j ai perdu toute la cellulite du ventre et du Q, et en plus je kiffe.
Alors c est sur que par moins 2 comme aujourd hui avec les cheveux longs en plus il y a parfois un peu de paresse, mais je sais qu une fois les 3 premieres longueurs passes ca sera genial :-)

Tiens nous au courant !
Emma Mentalo a dit…
Tu courais seule ou en duo/groupe? Parce que ça change tout aussi, la course en groupe apporte une valeur ajoutée certaine, la composante sociale de l'activité (avec débriefing ensuite hé hé). En ville ou à la campagne? Ca a son importance aussi. Mais après, rien n'oblige à s'entêter. On peut aussi décider de passer à un autre sport juste parce qu'on en a ENVIE, aussi, et ne pas considérer ce changement comme un échec (on y revient à la dualité échec/expérience de la dernière fois).
amaranthe a dit…
Je pense que tu fais bien d'arrêter et de chercher un autre sport, si tu n'en retires que de la douleur et de l'effort, ce n'est plus de l'endurance (= fierté de même si j'ai mal j'ai trop de volonté) mais de l'acharnement (= tu fais mal à ton corps et tu mines ton esprit).

Pendant longtemps (genre, jusqu'à mes 28ans) j'ai pensé que le sport ce n'était vraiment pas pour moi. J'avais essayé de courir deux-trois fois et j'avais détesté, que se soit seule ou un groupe d'ailleurs, trop dur, trop mal, trop d'ennui. Du coup j'en avais conclu que je n'avais aucune volonté et je détestais le sport (probablement parce qu'il me renvoyait à ce sentiment d'échec).
Et puis voilà qu'il y a une salle de sport sur mon lieu de travail, et que j'ai des collègues très motivées. J'ai commencé un peu "pour voir" le body-barre (= body sculpt = body pump). J'ai failli mourir à la première séance avec des poids de 1kg (ouai...). J'ai quand même continué par défi. Et j'y ai pris goût. Mes collègues y vont en souffrant et en détestant, moi je souffre mais ça me fait un bien fou. Du coup j'ai même ajouté chaque semaine un cours de pilate (bon ça c'est plus doux on est d'accord, mais ça sculpte/muscle petit à petit!).
Bref, je me suis réconciliée avec le sport en trouvant quelque chose qui me convient. Je sais que ce n'est pas l'effort ou la douleur qui me posent problème, juste ceux que procure la course que je n'aime pas du tout.

Bref, tu peux t'autoriser à arrêter. A tenter d'autres choses. C'est bien de faire des efforts et d'avoir de la volonté, mais il faut toujours un principe de rétribution positive (de plaisir quoi, disons ce mot tabou en France!)

(Ps: d'ailleurs j'avais lu un article sur le blog de Caro, sur la notion de plaisir, qui m'avait marqué : http://www.penseesbycaro.fr/2015/07/cachez-ce-plaisir-que-je-ne-saurais-voir/#more-17925)
Anonyme a dit…
Piscine!
GUS a dit…
Idem. J'ai essayé de courir. j'ai trouvé ça horrible, chiant, ennuyeux. J'ai arrêté. J'ai fait d'autres trucs. Je me suis amusée, mais j'en "chiais" pas assez.
J'ai repris la course, mais dans la nature. Sentiers en pierres, collines, champs, torrents asséchés... c'est super dur, mais je suis heureuse. je suis dehors, dans la nature, pas sur des trottoirs, seule, dans le silence du vent et le chant des oiseaux. Depuis, j'aime courir....
Anonyme a dit…
peu importe le sport , le fait d être seul c 'est chiant, ennuyeux .
Floflo a dit…
Et les chaussures? Bon j'imagine que t'as checker tout ca. Faut prendre son temps avec la course a pied. J'ai commencé y a 6 ans avec 2 min course - 3 min marche (3 fois). Rien du tout voire frustrant de sortir pour ca, et puis premier 5 km, 10km... Et premier marathon. Je sais pas si ça marche pour tout le monde. On était un groupe de 5 filles pour commencer. On a toute fait un semi la même année:)
Marie a dit…

Céline: Si je pourrais mais j’ai pas trop envie, j’ai envie de faire un sport où je vais progresser, pas un sport où le « meilleur » est derrière moi, ça déprime d’avance

Boucledar: c’est le mieux je le sais mais comme je disais au-dessus, j’ai dans l’idée que ça me déprimerait de pas faire un sport où j’ai encore « tout à faire ».
Oui les sports co adulte c’est plus chaud (pas impossible mais plus chaud)

Katia: Ah oui? J’ai marché quand j’ai décidé de stopper la course et c’est vrai qu’en cardio c’était top et doux pour les articulations (j’ai pensé à cette éventualité mais je suis pas encore sûre). Merci en tous cas. Et merci pour tes gentils mots ça me fait hyper plaisir

Margot Pugin: tu essieux arrivé que moi. Lucky You, accroche toi c’est génial.
Oui c’était moi :-)
Bise

Florence: Crâneuse ;-)
Oui tu dois avoir le corps fait pour ça…
Bise Florence

Amande que j’aime : j’ai envie de renager
J’y ai repensé en voulant faire du cardio et surtout tu sais quand je vivais à Nancy j’ai eu une période où je nageais 4 fois par semaine et je ne ressentais jamais cette lassitude que je ressens en courant, donc je vais retenter le truc. je t’embrasse fort

Emma Mentalo: Les 2. le plus souvent toute seule.
Non je ne vais pas considérer ça comme un échec, j’ai trop insisté. Bise

Amaranthe:Oui je le pense aussi
Excellent exemple, tu as trouvé ton truc. Quand c’est ton truc même si c’est dur, c’est pas le propos… Tu continues de kiffer.
Merci pour le lien de l’article que je n’avais pas lu et qui finalement donne une bonne piste de réflexion.

Anonyme: Ouais

GUS: Ah oui? Fou

Anonyme: Ah ouais tu trouves?

Floflo: Toutes un semi la première année? Ouais j’ai bien fait d’arrêter c’est clairement pas mon truc ahahaha

Anonyme a dit…
Badminton ? Je ne pratique pas mais un copain à moi en fait beaucoup et il adore : fun, hyper physique, mixte, plein d'atouts...
marie95180 a dit…
Mdr pour l'entraineur de basket moi c'est ma prof d'EPS de 4eme/3eme qui m'a fichu ca dans le crane ... Alors que c'est nul de se faire du mal (la phrase du jour).
J'ai eu une revelation il y a deux mois en participant à une activité Feldenkrais. La prof nous faisait faire des mouvements et nous demandait de nous interrogez sur quelle amplitude était la plus agréable, quel position de l'épaule ou du poignet nous permettait d etre plus a l'aise pour effectuer un mouvement...
Ce jour la, j'ai decide d'arreter la course à pied , debutee 4 mois plus tot , mais qui me tuait les genoux... je l'ai remplacée par la marche et je suis archi gagnante... Plus de douleur aux genoux , plus d'efforts insurmontable mais un vrai bol d'air, je ne demuscle pas , je fais une activite plus longtemps et surtout avec plus d'envie.
J'espere que tu trouveras ton activité!
Zéphine a dit…
J'ai commencé à courrir avec l'application "couch to 5K" il y a quelques mois, parce que tout le monde autour de moi cours. Au début c'était un peu frustrant de suivre le programme, prévu pour les "potatoe couch", et j'étais parfois un peu frustrée de ne pas avoir fait plus après 2min de course + 3min de marche, x3. Mais j'ai assez vite observé des résultats, et ça m'a plu.
Mais en même temps, j'ai commencé à avoir mal au dos, et des douleurs dans les tendons d'Achille. Simultanément, j'en suis arrivée à une période où l'application me disais de courir 4km, trois fois par semaine. À partir de ce moment là je n'y ai plus pris aucun plaisir: les bénéfices que j'en retirais (des jambes plus toniques et élancées0 était complêtement contrebalancés par les désagréments (des douleurs de dos que l'osthéo ne pouvais pas m'expliquer, un ennuis profond lors de la course, le fait de stagner dans la progression).

J'ai arrêté sans remord, pour m'orienter vers ce qui m'a toujours plu: la natation! Je me suis fixée pour objectif une course de 3km en mer début décembre (pas de panique, je vis dans l'hémisphère sud, ce sera donc l'été et de toute façon j'ai une coumbinaison de nage pour ne pas terminer comme un glaçon géant!).
J'ai très vite retrouvé un niveau de natation très respectable, et même si je suis arrivée à un palier où je ne progresse plus tellement (tu sais, le palier où, pour progresser, il faudrait augmenter pas mal la fréquence et/ou l'intensité des entraînements, quitte à en arriver à un niveau quasi semi-pro).
Mais je ne m'emmerde toujours pas à enchaîner les longueurs (3km par séances, ça fait quand même 120 longueurs) en piscine, et je m'ÉCLATE compplêtement lors des entraînements en mer, qui se déroulent tôt le samedi matin, et pendant lesquels je souffre mais ça fait du bien!

Bref, tout ça pour dire qu'on peut être "pas faite pour un sport" tout en étant sportive, et que ce qui semble convenir à beaucoup de monde (c'est moi où c'est hyper trendy en ce moment de faire de la course?) peut tout simplement ne pas être pour toi...
Le truc, c'est de trouver TON sport, celui dont tu ne te lasse jamais, et pour lequel tu es capable d'accepter de souffrir le sourire au lèvres. Pour certaines, c'est effectivement la course. Pour moi, c'est la natation. Peut 6etre que pour toi, c'est la macrhe nordique, le hip-hop, le pole dancing, la boxe, le cyclisme ou le rugby.
ON S'EN FOUT du sport que c'est, tant que c'est quelque chose dans lequel tu t'éclates, c'est tout ce qui comte!
Anonyme a dit…
Bon, je ne vais peut être pas faire avancer des masses le bouzin, mais il me semble tellement important de se libérer du "je dois, il faut". Le meilleur test, c'est le corps, s'il souffre, s'il n'en retire aucun plaisir, ça ne me paraît pas souhaitable. Si le corps ronronne et que la tête suit, bingo !
Laurence G a dit…
Hello Marie,

Encore une réflexion très intéressante par ici ;)
Très franchement je ne pense pas que ce soit ton manque d'aptitude pour la course qui pose problème, tu es capable de te surpasser et tu as des prédispositions sportives, ça ne fait aucun doute... Pour ma part, j'ai pratiqué l'athlétisme pendant plus de 10 ans lorsque j'étais enfant, j'ai des facilités j'ai toujours terminé dans les 5 premiers lors des compétitions (même si je détestais ça, je crois que je le faisais juste parceque c'était le rêve de mon père !)... Et bien je n'arrive jamais à courir plus de 3 mois de suite, c'est peine perdue, tu as tenu 2 ans je dis chapeau, quelle persévérance ! Et je réalise juste récemment qu'en fait le problème, ce n'est pas que je suis une grosse feignasse, c'est juste que je n'aime pas ça, je m'ennuie à mourir lorsque je vais courir. Je ne trouve rien d'autre à faire que de compter mes foulées (le truc horrible et inconscient), et je visualise en permanence le chemin qu'il me reste à parcourir en me disant "tiens bon". Ça me fait rêver quand mon frère m'explique que quand il coure il est ailleurs, comme un état méditatif où il sort de lui-même. Il ne veut surtout pas de musique car ça le déconnecte de son bien-être et de cet état d'apesanteur et de sérénité que la course lui procure. Ce n'est pas courir que j'aime pas, car au handball ça ne me posait aucun pb, c'est courir pour courir.

Je rejoins donc la réflexion d'amaranthe et Zéphine, sans plaisir il n'y a pas de motivation ni de possibilité d'amélioration, il n'y a que de la contrainte et de la discipline (pas fun et intenable sur le long terme). Le top c'est de réussir à trouver une activité qui te met dans cet état de "flow" qui fait que tu ne vois plus le temps passer, tu es entièrement dans ce que tu fais. Ça me le faisait à l'époque où j'étais inscrite dans une salle de sport, je faisais un cours collectif (me souviens plus le nom, mais tu as un stepper, une chorégraphie que tu apprends au fil des séances). Et ben entre le côté ludique (effet du groupe, et coach plein d'humour), la concentration pour retenir la chorée et les musiques entrainantes, je ne voyais pas le temps passer.
Je ne dis pas qu'il faut absolument de la distraction (un peu superficielle dans ce cas), mais il faut juste que ça nous plaise vraiment et qu'on y aille avec envie.

Pour l'instant j'ai trouvé une parade en marchand beaucoup (j'oublie la voiture et les transport en commun en ville), et en faisant de longues balades à vélo en famille le w-e. Qui a dit qu'une "activité physique régulière" devait forcément faire souffrir et transpirer ?! ;)

Bon w-e à toi
Laurence G a dit…
C'est encore moi !

Autre précision, je ne crois pas non plus que le problème se situe au niveau des résultats. Moi j'en vois assez rapidement quand je reprends la course (jambes plus fines, ventre moins mou) mais ça ne suffit pas en rapport de l'ennui et l'effort que ça me demande.
Et je fais aussi partie de la team "jamais au lit sans m'être démaquillée, même à 4h du mat ou malade comme un chien !", mais là le rapport pénibilité/intérêt est plus que positif !
Ah oui, et ne teste pas les méthodes soit disant "magiques" comme le programme de Kaila Itsines qui sévit sur instagram. J'ai eu envie de tenter au vue des résultats sur les photos publiées... j'ai tenu jusqu'à la semaine 4 ! C'est très chiant, répétitif, sans intérêt et douloureux.

Bref, mieux vaut éviter de faire du sport pour les mauvaises raisons (me sculpter un corps de rêve) mais juste pour le plaisir de se faire du bien ;)
Lobe a dit…
Après la bataille...

Moi c'est le badminton auquel je reviens toujours, que j'ai commencé à 11 ans avec une amie (on faisait TOUT sauf du badminton), et qui est fun, permet de rencontrer des gens, ou en les connaissant déjà de les découvrir autrement, de se concentrer, de gérer la frustration. En plus la progression en commençant est rapide, enfin ça va vite de s'éclater et de sortir sourirolèvres. Et puis c'est mon acte de travail sur moi-même, parce que j'aime pas du tout la musculature que ça fait, mais j'y vais quand même, parce que j'aime encore moins pouvoir choisir ma vie par rapport aux diktats du corps de pub.

Et du yoga. Là ça se joue sur un tout autre plan. Ce qui me motive, c'est que pour une posture parfois, il y a un déclic, j'arrête de me concentrer sur ce que je crois être important et je sens que le truc se décoince. C'est vachement plus mystérieux, et j'aime bien être une vraie brêle (alors qu'au badminton parfois ça me fait bien plaisir de gérer et de sentir que mon partenaire est étonné)(ça c'est le versant brillant, il y a aussi toutes les fois où ça foire obviously).

Idem pour la course, la seule chose qui me fait kiffer puissance 1000 c'est l'amorti des baskets, le paradis.
Anonyme a dit…
Salut!

1er commentaire sur ton blog que je suis depuis longtemps! Même situation que toi, j'ai essayé la course et depuis 2-3 ans, j'essaie périodiquement de me forcer à aimer ça. Aucun succès bien entendu! Je désespère de trouver un sport qui me convienne parce que je sais que j'ai besoin de me dépenser. Après avoir fait de l'athlétisme pendant mes jeunes années, j'ai essayé la capoiera (plus assez flexible), le vovinam (art martial vietnamien, bof), l'aviron (bof)et la danse classique (trop tard!!). En fait seule la natation et le yoga m'ont plu pour leur côté méditatif. Mais la natation c'est chiant en hiver et le yoga ne me fait pas assez transpirer. Du coup, je pensais éventuellement faire un truc plus agressif genre la boxe ou un autre art martial, le jiujitsu.

Mais quand même, ce qui permet de tenir quand même ce sont les personnes avec qui ont fait ces activités. C'est pour ça à l'époque que je ne ratais aucune de mes séances d’athlétisme, je me marrais trop!

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